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Les intérêts hypothécaires sont restés globalement inchangés depuis l’été dernier. L’inflation en Suisse se maintient à un niveau très bas. Le franc suisse s’est légèrement apprécié au cours des derniers mois, tandis que l’économie, en particulier dans les secteurs des exportations et de l’industrie, ne cesse de ralentir. L’incertitude persistante quant à l’évolution à long terme se reflète dans l’écart significatif entre les taux d’intérêt à court et à long terme.
En l’espace d’un an, la durée moyenne de financement a diminué d’environ un an et s’établit à sept ans. La durée du financement plus courte s’explique notamment par le désintérêt croissant pour les hypothèques à dix ans. Les emprunteurs hypothécaires optent de plus en plus pour des durées de cinq à neuf ans, tandis que les hypothèques à taux fixe à court terme et les hypothèques Saron ne connaissent pas de hausse de la demande. La crainte d’une hausse rapide des taux d’intérêt est trop grande, comme cela s’est produit début 2022 après le déclenchement de la guerre en Ukraine.
La concurrence entre les prêteurs reste vive en cette fin d’année, mais sans tendance claire à proposer des offres plus attrayantes, comme on a pu l’observer par le passé lors de la dernière ligne droite avant la fin de l’année. D’une part, les fonds passifs (épargne) importants pour l’octroi d’hypothèques sont rares et, d’autre part, les critères d’attribution sont appliqués plus strictement qu’auparavant en raison du renforcement des réglementations. Dans les deux cas, l’offre de prêts hypothécaires devient plus restrictive et les marges pourraient se maintenir à leur niveau actuel, voire augmenter légèrement.
Deux tiers des prestataires hypothécaires interrogés s’attendent à ce que les taux d’intérêt hypothécaires se maintiennent à peu près au niveau actuel jusqu’à l’été 2026. Ils partent du principe qu’il n’y aura pas de changement du taux directeur suisse au cours des six prochains mois, ce qui signifie qu’une phase prolongée de taux zéro nous attend. Si la phase de taux zéro se manifeste au premier trimestre 2026, les personnes interrogées s’attendent à ce que les taux d’intérêt des prêts hypothécaires à long terme continuent de baisser légèrement jusqu’à l’été.
Les principales incertitudes concernant l’évolution future des taux d’intérêt sont observées comme récemment dans la politique douanière américaine et l’évolution économique aux États-Unis, mais les craintes d’une récession ne sont pas non plus écartées. Pour 2026, le SECO prévoit un ralentissement de la croissance économique suisse de 1,3% (2025) à 0,9%.
Au cours du trimestre écoulé, le peuple suisse a décidé de supprimer la valeur locative et, par conséquent, la déductibilité fiscale des intérêts hypothécaires. Le nouveau régime fiscal devrait entrer en vigueur au plus tôt en 2028 et ses effets correspondants sur la demande d’hypothèques ne se feront donc sentir qu’à moyen terme. Toutefois, une éventuelle baisse du volume due aux amortissements ne devrait guère être plus importante que la croissance hypothécaire annuelle, soutenue par la forte demande de logements due à la persistance de l’immigration nette et à la hausse des prix de l’immobilier. Du point de vue actuel, il ne faut pas s’attendre à une intensification de la concurrence entre les prestataires et, par conséquent, à des répercussions directes sur les taux hypothécaires.
| L’hypothèque la plus demandée |
10 ans à taux fixe |
| Taux indicatif moyen du marché (hypothèque à taux fixe sur 10 ans) |
1.81% |
| Meilleur taux négocié par MoneyPark (hypothèque à taux fixe sur 10 ans) |
à partir de 1.28% |
| Gain sur les intérêts par an en % |
jusqu’à 0,53% par an |
| Gain sur les intérêts sur 10 ans pour un volume hypothécaire de CHF 750’000 |
jusqu’à CHF 39’750 |